Étape 11 : Revel Tourdan – Saint-Romain de Surieu (19,3 km)
Cette étape longue d’un vingtaine de kilomètres permet aux randonneurs de poursuivre la traversée de la campagne d’Isère. Entre petites routes campagnardes et sentiers boisées, le chemin offre de jolis paysages ouverts avec le massif central et les Alpes en arrière plan. Côté patrimoine, la chapelle de la Salette, le monastère de Surieu et la traversée de la ligne à grande vitesse entre Paris, Lyon et Marseille ponctuent le parcours.
Au départ de Revel, les marcheurs entament leur journée en descente pour rejoindre la rivière du Dolon et le moulin Coquaz, bâtisse érigée sur les berges. Commence alors une longue mais agréable montée d’abord sur un chemin puis sur une route de campagne harmonieusement dénommée « Chemin de Saint-Jacques » jusqu’aux rails de la ligne TGV reliant la capitale de la région à Marseille. Le chemin longe la voie sur une centaine de mètres. Avec un peu de chance, on peut voir passé un de ses trains à très grande allure et prendre un moment pour méditer au voyage et à la différence entre le randonneur au long court et ces voyageurs se déplaçant à plus de 300km heure.
Passée la voie en toute sécurité, les randonneurs poursuivent leur parcours sur des routes gravillonneuses et des sentiers, traversant les bois de Taraves et de Layat. Ici, il y a peu d’habitats et il est agréable de profiter du silence de la nature et du calme de la forêt. La piste arrive alors aux portes du hameau de Bellegarde. Les voyageurs empruntent alors la combe du Rival en longeant un petit ruisseau jusqu’à la chapelle du Salette.
Cette arrivée donne l’occasion idéale de faire une petite halte pour se reposer et se rafraîchir les pieds dans l’une des deux marres qui abritent ici une multitude d’amphibiens. Il faut continuer le parcours sur un large sentier qui emmène les randonneurs jusqu’à une table d’orientation offrant un superbe panorama sur toute la plaine de Bièvre-Valloire jusqu’aux confins des Alpes et du Massif Central. Le chemin se poursuit alors sur une longue traversée de la campagne locale alternant des paysages ouverts et d’autres en sous bois avec les traversée de celui de l’Arche et de Surieu sur les derniers kilomètres de l’étape. Juste avant la fin du parcours de la journée, une pause impérative s’impose dans le hameau de Surieu ou le monastère Notre-Dame de Surieu méritent le coup d’œil. Ici, la vie monastique a encore lieu. Il est toutefois possible de participer aux offices religieux ou de venir découvrir l’église durant les heures d’ouverture.
Les derniers mètres qui séparent de Saint-Romain-de-Surieu se font en descente pour aller enjamber la Sanne, et se retrouver au pied de l’église au centre du village, fin de l’étape du jour. La prochaine étape marquera la fin de la vallée du Rhône, et l’entrée prochaine dans le massif central par les berges tapissées de vigne.
Points d'intérêt
La ligne TGV Paris – Lyon – Marseille
La ligne de Paris-Lyon à Marseille-Saint-Charles, appelée aussi « Ligne PLM » d’après le sigle de l’ancienne Compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée, ou encore « artère impériale » ou « ligne impériale » parce qu’elle fut empruntée par Napoléon III, est une ligne de chemin de fer de 863 km reliant les trois premières agglomérations urbaines françaises : Paris, Lyon et Marseille. Exploitée depuis 1857 par le PLM, puis après 1938 par la SNCF, elle est l’artère maîtresse du réseau ferroviaire français. Avant l’arrivée des TGV en 1981, le train phare de cette ligne était Le Mistralqui reliait Paris à Marseille en 6 h 40.
La Chapelle de la Salette
C’est l’ancienne église de la paroisse de Bellegarde construite sur un bloc rocheux au Sud du mur d’enceinte du château de la famille de Bellegarde dont on trouve la trace au XI ème s. Elle est dédiée à St Saturnin et administrée par un vicaire. Le cimetière l’entourait. Elle a subi de nombreuses transformations architecturales en particulier au XVIIIème s. En 1786, le 26 janvier à 10 h du matin, messire de Fumel, curé de Sonnay baptise deux cloches. Une des deux cloches a disparu à l’époque révolutionnaire. Sur le site, on peut découvrir :
– Deux marres abritant des amphibiens qui s’y reproduisent,
– Une prairie sèche favorable au développement d’orchidées sauvages, propices à la reproduction de l’azuré du Serpollet (Papillons ayant de gros points noirs sur les ailes).